Messages les plus consultés

mardi 15 mars 2011

Président à la fois, et commis voyageur


Méfiez vous donc un peu de tous ces grands seigneurs
Avec qui vous tentez un commerce équitable :
« Tu me vends de ton brut, toi, vois mon avionneur
Et quand tout baignera, viens t’asseoir à ma table ! »

Comme cet autre campant aux jardins d’Elysée
Montant sa toile de tente au milieu des corolles
Comme il a l’alibi, on peut tout lui passer
Même si sa vérité sort de puits de pétrole !

N’aviez-vous pas compris, que l’entrée de sa tente
S’orientait à dessin, à l’abri des rafales
Et que le tapis rouge servait à peau de balle
Il en rigole encore chez lui en sirotant sa menthe…

Vous fûtes en Russie dégustant la vodka
Avec les bateliers, remontant la Volga
Cela vous fit penser aux porte-hélicoptères
Si pratiques, selon vous, pour regagner la terre.

Et vous êtes rentré, plein de mots prometteurs
Mais de commande ferme, ce n’est qu’une rumeur !
En russe ou en français on chante la même comptine.
A relancer Moscou, c’est sûr, on rase Poutine !

Vous attendiez da da, comme au prix d’Amérique,
Espérant la commande. Il vous mène en Baltique !
Là-bas le père Noël porte sa hotte à dos
Car il n’a plus de rennes, ni dadas, nitchevo !
  
En voyageant en Chine, vous tentâtes le coup
Vous vous croyiez malin mais le Mao sait tout
Il fut numéro un de la longue démarche
Et trop bon timonier pour qu’avec lui ça marche.

Le soir, en aparté, tout au fond des jardins
On bavarde, sirotant la tasse de thé au jasmin
Vos partenaires se répandent en politesses exquises
Pour vous faire comprendre combien on les leur brise :

« De nombreux hommes d’affaire nous viennent d’Amérique,
A l’instar des vôtres avides de se gaver de fric.
Pour animer le jeu, on fait tourner en rond
Quand à vos financiers on les trouve peu Tycoons


Même à nos yeux, vraiment, ils forcent la mesure
Nous vendre, vos produits, ça choque notre culture.
Vos airbus c’est OK, s’ils sortent de nos usines.
Chez vous, vu la main d’œuvre, vous courrez à la ruine !

Pourquoi nous résister ? Nous sommes les moins chers !
Peugeot et Citroën et d’autres l’on comprit
Si vos chômeurs protestent, passez-les au karcher
Ou faites une remise pour véhicule détruit.

Ils ne comprennent rien à notre politique
D’acheter tout chez eux et de fermer boutique,
D’éteindre nos fourneaux, cherchant le fer ailleurs.
Chargeant nos œnologues de rendre leurs vins meilleurs





Ils hébergent nos usines pour leurs technologies
Mais ils nous bott’rons l’cul dès qu’ils auront appris.
Pour souhaiter bon voyage, c’est leur manière à eux
Et vous devez répondre « sié sié[1]», souriant, l’air heureux.

Chez eux, le président il flotte sur un nuage
Alors que chez nous, c’est aussi un fromage
Qui sort de l’étable, c’est mauvais pour l’image !
Et si, pour une fois, on souhaitait un sondage ?

Qui donc l’emporterait, de l’homme ou du caprice des dieux ?
Nos reporters trouvent l’un, par trop intransigeant.
Le produit des herbages serait l’meilleur des deux.
Qui sait, quand il le faut, se montrer plus coulant.

L’ancien, combattant.




[1] Merci, en chinois mandarin

Encaisse d'épargnes



Nombreux parlementaires s’apprêtent à la curée
Il faut à l’assurance refaire une santé.
Gros et petits malins ont déjà des réponses :
A tout ce qui dépasse, il faut passer la ponce.

Taux de remboursement diminué : du classique !
Comme aux non pris en charge, rajouter quelques lignes.
Supprimer des band’ lettes à tous les diabétiques
Et taxer l’ambulance doit vous paraitre digne ?

Plutôt que sur les bandes chercher l’économie
Prescrites par un médecin payé pour s’y connaitre
J’ai pensé à un truc, est-ce une idée de maitre ?
Je plaide non coupable, c’est un coup d’Eugénie.

Vous qui vous activez dans la grosse commission
Vous avez oublié le gaspi du papier aux toilettes….
Aux v.c. du Sénat haut lieu de l’émission
Ou bien à l’autre chambre tout près de la buvette.

Pour ponctuer les idées que vous avez en tête
Assis sur le saint siège, ressassant le discours
Vous décorez le mur en préparant la fête
De points et de virgules et gagnez des concours.

Même un parlementaire, l’hiver, il y a le nez qui coule
Pourquoi prendre un mouchoir quand on a tant de doigts ?
On peut le faire en douce, en votant une loi…..
Ça devient du grand art quand en auto on roule.

Messieurs, on vous en prie, arrêtez votre char !
Qui vous charge de rogner comme sordides avares ?
Si vous ne trouvez rien, quel est le châtiment
Vous vous ferez fouetter si manque de rendement ?

Faites plutôt les comptes : Cent millions de vaccins
Des masques et du savon qui n’ont servi à rien
Les prix exorbitants des grands laboratoires
Que personne ne contrôle et qu’on paie sans histoire.

Ancien, combattant.



mercredi 9 mars 2011

Chat, chat, chat !!!


La voisine est partie, y a plus de feu chez elle
Quatorze chats subsistent grâce à quelques croquettes
Pour continuer à vivre ils devraient faire la quête
Ou pourraient même migrer, s’ils avaient des ailes.

Depuis un jour ou deux, ils nous rendent visite
Ou de près ou de loin s’attardent dans le jardin
Est – ce la faim naissante qui les y incite
Ou simple courtoisie envers les proches voisins ?

Je me doutais déjà, en semant mes carottes
Que sur un sol bien meuble ils aiment faire leurs crottes
Et qu’ils ratissent au mieux pour bien les recouvrir
Mais comment me fâcher, faute de pouvoir en rire

J’eus le tort, je l’avoue, d’entrebâiller la porte
Connaissant tous les risques qu’un tel geste comporte
Mais je n’étais pas seul, ma femme est responsable
Et les enfants aussi doivent plaider coupable.

Ils ne rentrèrent pas tous, certains étaient méfiants
Et pour nous adopter, il leur fallut du temps
Mais la chair était bonne, le lait coulait à flots
Vu qu’ils avaient affaire à de parfaits idiots !!

Nous dûmes en urgence procéder aux baptêmes
Etablir un fichier en vue d’état civil
Car le nom pour deux chats ne peut être le même
Et deux sexes différent réglés par elle ou il !!!
  
Nous times donc bientôt un conseil de famille
Pour leur trouver un nom qui porterait bonheur
Une chatte grise devint Belle, l’idéal pour une fille
Un matou noir et blanc, Erhinn le ronronneur

A ce jour en effet, moi qui dépasse nonante
N’ai jamais entendu d’un chat musique si vibrante.
A l’appel de son nom, ou mangeant ses croquettes
Buvant au robinet ou en boule sur sa couette

Un roux nommé Prozak comme le médicament
Et un autre,  Doudou, de semblable pigment
Que nous n’osâmes jamais appeler roudoudou
Et le troisième, Max, puis peu à peu Maxou.

Avec ses courtes pattes, Mickey, ce gros lourdaud
Qui pour se déplacer oscille comme un tonneau
Roule parfois sur le dos attitude adorable
Découvrant tout son ventre pourtant si vulnérable !

A l’âge de la retraite, certains hommes s’ennuient
Pour occuper mes jours et même parfois mes nuits
Nos chats, ils m’ont trouvé un tout nouveau métier !
Ils m’ont plébiscité en tant que chef portier !!!

Pour aller et retour, ils sont très explicites
Courant jusqu’à la porte, miaulant si je suis loin
Poussés par quelque envie ou un pressant besoin
Et griffent les carreaux afin de rentrer vite.

Nos minets, sont racés et je me sens si fier
D’être père agréé d’authentiques chats d’gouttière
Vénérés comme des dieux dans les temples égyptiens
Car ils traquaient les rats dans les greniers à grain
Ils ne sont pas communs, ces félins magnifiques
Pédigrée certifié, vrai titre de noblesse
Plus que ducs et marquis où souvent le bas blesse :
Pour un acte glorieux, que de fesses ou de fric.

Quand je parle de chats nobles, qui ose en douter ?
On peut s’appeler Dupont, à Nemours être né
Prenez ma chatte Belle : celle au bois dormant
Se maria bien jadis avec un prince charmant !

Je dus subir un jour un examen clinique
Et je ne dormis pas, le soir, à la maison
De retour, allongé en posture classique
Nos chats vinrent me couvrir et j’eus droit aux ronrons !!!

Souvent, couché sur moi, parce qu’il m’affectionne
Dans la posture du sphinx de l’Egypte antique.
L’un d’entre eux me contemple, les yeux énigmatiques
C’est moi qui le regarde et lui qui me questionne.

Tout comme nous, braves gens, timides ou agressifs
Souvent ils sont jaloux de façon excessive
Les chattes, face aux mâles jouissent de prérogatives
Pour accéder aux plats sans recourir aux griffes

Pour de la nourriture, une caresse de nos mains
Des doigts sous le menton ou entre les oreilles
Ils savent dire merci, mieux que certains humains
Leurs ronflements sonores l’expriment à merveille.

Depuis que notre foyer leur sert de domicile
Plusieurs d’entre eux connurent le passage difficile
Victimes de voitures ou bien de maladie
Et nous dûmes nous résoudre à leur euthanasie
Ils eurent droit à nos bras avant de s’endormir
Ronronnant jusqu’au bout, bercés par nos deux voix
Rassurés par l’amour, aux portes de l’au-delà
Ignorants de nos larmes jusqu’au dernier soupir

J’ai lu en quelque endroit que les bêtes n’ont pas d’âme
C’est un truc réservé aux hommes et aux femmes
Nous seuls avons le droit de jouir d’un paradis
Ça figure dans des textes et c’est vrai, puisque c’est écrit !

Mais j’accepte le risque de croire le contraire.
Même si certains, comme moi, d’un fichu caractère
Attirent parfois des foudres qui les vouent aux enfers
Car si c’est au mérite, c’est le monde à l’envers.

L'ancien, combattant.

lundi 7 mars 2011

Français vous avez la mémoire courte*



Monseigneur vingt trois perdit un point en bourse
Pour marcher, côte à côte avec la police
« Aux Roms, pour l’instant, il faut donner la course
Et tous ces gens bronzés, il faut qu’on en finisse ».

Vichy avait  du bon, rappelons la milice
Achevons la mission de la Race Supérieure
Expulsons tous ces Roms, il en réchappa dix
Et ensuite, pourquoi pas, attaquons nous aux Beurs.

On leur offre des  terrains ! (sans lumière et sans chiottes
Où ils puissent décemment abaisser la culotte)
Si encore ces gens là,  consacrés au voyage,
Postulaient à l’emploi, montraient quelque courage !

Et bien, pour qu’ils travaillent, avez-vous lu les textes ?
Nos bons samaritains ont trouvé vingt prétextes
Empêchant tout succès grâce aux délais légaux,
Taxant tout employeur, cerise sur le gâteau !

Vous faites beaucoup de bruit et de grande musique
En proclamant bien haut la liste des larcins.
Punissons ces voleurs que craint la République
Et mettent la poule au pot sans acheter de grain.

Grâce à vous Le Pen hisse son drapeau de victoire
En partageant ses vues, vous chantez à sa gloire
Mais le Front National ce n’est pas la nation
Craignez quelques surprises  aux prochaines élections.

N’écoutons pas Benoit et sa sollicitude
Alain Minc le dénonce, lui et ses turpitudes
Un comble pour Minco, le pape est …allemand !
Il e n reste outre Rhin, des millions et des cent !

La première dame de France qui naquit italienne
D’après vos théories, elle est mussolinienne.
A vouloir trop prouver on joue au «l’eusses-tu-cru».
Que vous auriez bien fait si vous vous étiez tu !

Que dire à Angela après cette mincade ?
Que votre veulerie c’était une boutade ?
J’ai peur qu’elle ne ressente l’effet de la moutarde
Et demande au Grand Chef, raison de l’incartade.


Pourquoi le Président aux Roms cherche chicane
Et charge son larbin d’un si sale boulot ?
Son papa est plus fier, il aime les  tziganes
Et sans la moindre gène, le clame fort et haut.

Lui n’a pas oublié que la France l’accueillit
En dépit des deux guerres que son pays nous fit
Les pieds dans des chiffons tenus par  des ficelles
Et cette humilité, je la trouve si belle….


Ancien, combattant.

*Maréchal Pétain, juin 1940

DE FACE OU DE PROFIL

Je revois à l’instant la énième émission
En l’actuel jargon, sous label haute couture
La foule hochait la tête pour montrer sa culture
Vers ces femmes squelettiques mourant d’inanition.

Elles avancent, oscillant en savantes foulées
On craint en les suivant que ce soient les dernières
Et que, si elles trébuchent, leurs os tombant par terre
Jonchent les alentours, facilement égarés.

J’en fais appel aux hommes. Vous voyez vous au lit
Même de bonne volonté, avec de telles femmes ?
De vos mains tâtonnantes, cherchant en vain la flamme
Et vos désirs se muant en cours d’anatomie !

Plus de ventre ni de bras, ni de cuisses, ni de fesses
Et les seins, où sont-ils ? Ils brillent par leur absence
A la danse macabre, elles touchent au moins cinq sens
Et sans distraire personne, pourraient servir la messe.

Elles n’ont rien à cacher, rien derrière, rien devant.
Pourquoi cette maigreur qui donne le vertige ?
Que voulez-vous prouver, que personne ne pige ?
Grand prêtres du mystère, tout ça n’est que du vent !

L’habit fait-il le moine ? Où Vénus a mis l’eau ?
Nous prend-on pour des cons, avares de bravos ?
Nous sommes comme cet enfant dans un conte d’Andersen
Seuls à voir le roi nu, malgré la mise en scène.

Nous avons eu sept ans et plus de vaches maigres
Arrêtez ces images qui rappellent les camps de déportés
N’avez-vous pas compris qu’on en a vus assez ?
Pour être pardonnés, il vous faut faire vinaigre !

Vos modèles sont prévues comme simples repoussoirs
Et elles seront sonnées, bien avant leur retraite
Les  grandes pompes annoncées risquent d’être le billard
Au lieu des belles promesses de plus en plus de fêtes.

Où rechercher la source à tels dérèglements ?
Point n’est  besoin ici d’un maître profiler
Ce mépris séculaire est né de l’Ancien Testament
Et l’homme de mode se prend pour le Dieu Créateur !

Car suivant la Genèse, une petite côte il prit
Pour mod’ler la compagne et lui donner la vie
S’il avait pris plus gros,  grand-père tombait d’la couette
Hélas, Eve écouta le serpent à sornettes !

La femme, on a raison chaque fois qu’on la punit
Elle ignore pourquoi, mais sait qu’elle le mérite
Toutes ces malédictions, c’est par elle qu’on hérite
Car elles seules procréent, nous on a les ennuis !

Grâce à vous, grands prêtres de la mode actuelle
Chaque fois que vous mettez au pas vos tops modèles
Comme des hirondelles au retour du printemps
Vous nous rendez justice. Enfin ! Il était temps !

Avant que de conclure cette fumeuse histoire
Et de poser ma plume au fond de l’écritoire
Je vous offre un conseil, en vue d’économies
Vous n’avez rien à craindre venant d’un ennemi.

Prenez des porte-manteaux, montés sur des roulettes
Ou sur tapis roulant, l’idée n’est pas si bête !
Ou encore le système en vigueur chez les teinturiers
Si ce n’est pour l’argent, faites-le pour elles, par pitié !

L’ancien, combattant.

Le 7 juillet 2010